En 1668, Louis XIV achète un diamant bleu de 115, 6 carats: le plus grand diamant bleu connu à ce jour. Il le fait tailler en 1671 selon la taille dite “en rose de Paris”, une taille d’une extrême perfection qui ne compte pas moins de 72 facettes. Baptisé Bleu de France, Louis XV l’incorpore à la somptueuse parure de l’ordre de la toison d’Or. Le diamant est dérobé en 1792 avec les joyaux de la couronne qui pour la plupart n’ont jamais été retrouvés.
Ce n’est qu’en 1812 qu’apparaît en Angleterre un diamant bleu de 45,5 carats d’origine mystérieuse. Le banquier Henry Philip Hope en fait l’acquisition en 1824 et lui donne son nom.
Il sera le premier d’une longue série de propriétaires éclectiques dont les anecdotes font de l’histoire de Hope une véritable saga. Au XIXème siècle, le joaillier Barbot émet l’hypothèse que le diamant Hope a pu être retaillé à partir du Bleu de France. Au XXème, son dernier propriétaire, l’excentrique et passionné bijoutier américain Harry Winston, en fait don à la smithsonian Institution à Washington, en l’expédiant dans un simple papier kraft par la poste, anecdote qui fait encore frémir les passionnés de trésors.
Après des siècles d’enquêtes et de recherches tumultueuses, ce n’est qu’en 2007 que les experts parviennent à prouver que Hope est bien issu du Bleu de France. Il est aujourd’hui le deuxième objet d’art le plus admiré au monde, après la Joconde.